posts de juin 2010


attente épisode 3

Chers amis, j’aurais aimé vous fournir un épisode plus alléchant dans ma série « attente » mais voilà, rien de nouveau sous le soleil, qui du côté de Bordeaux rayonne avec force ces jours ci.

Résumé,  pour ceux qui n’ont pas tout suivi:  en mars j’envoie un manuscrit à un éminent membre d’une non moins éminente maison d’édition. Dix jours plus tard,  je reçois un mail disant que les avis sont très partagés, mais que mon texte étant « un coup de coeur » pour certains lecteurs (je cite), le texte sera ré-examiné au prochain comité se tenant à la fin du mois suivant. Un mois passe, j’attends une dizaine de jours, demande des nouvelles et l’éminent membre me répond laconiquement « je me renseigne ». C’était le 11 mai. Depuis: RIEN; pas un mot, pas une lettre de refus type, non… le silence.  Alors que depuis mars,  il a dû se tenir au mois deux autres réunions entre membres éminents du comité de lecture.

Certains me disent:  » c’est râpé et ils n’ont pas le courage de te le dire »;  il faut pourtant moins de courage me semble-t-il,  pour dire à un auteur « non », que pour partir interviewer des soldats en Irak, mais visiblement, sont pas très courageux, certains membres de comité de lecture. D’autres proches gardent espoir:  » Attends, on ne sait pas;  c’est peut-être bon signe qu’ils n’aient encore rien répondu… »  Inutile,  j’imagine,  de vous préciser que je suis très en phase avec ceux qui émettent la première supposition.

Je n’aime pas citer des noms, jouer les balances; mais bon, un indice: mon éminent contact du comité de lecture est une grande bourgeoise qui aime bien organiser chaque année la remise d’un prix littéraire.  A la rentrée, en l’absence de nouvelles de leur part, vous aurez droit à un nouvel indice.

WAIT AND SEE

Rions un peu

Pour les filles qui ne connaissent pas bien les joueurs du Cirqu…,  euh,  pardon, de l’Equipe de France de football. Pour certains garçons aussi, ceux qui préfèrent en rire,  car il y a de quoi se gausser du feuilleton joué depuis quelques jours:

Un  ARTICLE HILARANT paru dans Libération le 18 juin 2010.
Des portraits croquignolets,  notamment des inimitables « Pipo et Gros Lulu » !

 

 

sortez les briquets, sortez les briquets

http://www.dailymotion.com/video/x1bez

la femme qui valait 200 KF

Une fois n’est pas coutume, je vais rendre compte d’un bouquin qui n’a rien de littéraire, mais qui a tout de même un intérêt certain. Je viens de terminer en effet la lecture de  » Vous êtes trop qualifiée pour ce poste » publié par Martine Legall chez Albin Michel.

La narratrice relate ses tribulations à la recherche d’un emploi de cadre dans la finance. Comme elle postule pour un poste nécessitant un  haut niveau d’études et beaucoup d’expérience, la plupart des emplois qu’elle brigue lui sont donc proposés par des consultants en recrutement. Qu’elle se présente pour un premier contact avec le consultant, ou pour un entretien avec un sbire de son éventuel futur et « prestigieux » employeur, elle se doit d’avoir la panoplie du cadre haut de gamme: tailleur chic et sombre, hauts talons, maquillage discret, sacoche en cuir de marque. Le moins qu’on puisse dire est que le monde de la finance n’est pas le royaume des Bisounours:  entre ceux qui tentent une approche « promotion canapé », ceux qui l’humilient inutilement avec un interrogatoire très serré alors qu’ils savent déjà quel candidat sera choisi au final (on apprend que les appels à candidatures servent souvent à masquer l’embauche par piston ou népotisme d’une personne à laquelle  le big boss rend service ) et ceux qui tiennent des propos misogynes (« avec les femmes on a que des problèmes elles tombent toutes enceintes un jour ou l’autre »),  on a droit à une chouette galerie de portraits de requins en tout genre.

Au final,  elle mettra un an et demi à retrouver un job. Un petit détail qui a son importance: tous les postes qui lui sont proposés sont rémunérés entre 200 000 et 300 000 euros par an. En net,  cela nous fait un salaire mensuel moyen entre 13 000 et 19 000 euros. A ce prix, on peut se permettre d’attendre dix-huit mois, non ?  Autre remarque: imaginons la même femme pareillement diplômée qui aurait eu comme beaucoup de françaises, 2 ou 3 gamins; en serait-elle au même niveau professionnel ? Certainement pas: pour ces emplois de cadre surpayé,  il faut une disponibilité à toute épreuve totalement incompatible avec une vie familiale normale.  A moins d’avoir un mari qui accepte de faire « homme au foyer » et de suivre madame chaque fois qu’elle change de poste….

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